Le règlement du conflit opposant les salariés de la société OMS Synergie à leur employeur, dans le cadre de la prestation délivrée pour Paris Habitat ouvre un autre front, interne à la centrale syndicale celui-là.

Après 4 mois de mobilisation et d’actions diverses dirigées à la fois contre leur employeur, la société OMS, mais aussi contre leur donneur d’ordres, le bailleur social Paris Habitat, la quarantaine de gréviste sont parvenus, le 26 janvier, à un accord de sortie de crise. Celui-ci prévoit en particulier la prise en compte de 60% des jours de grèves et une prime de 200 € pour chacun des 41 salariés, l’augmentation des qualifications les plus basses, l’abandon des clauses de mobilité, mais aussi la possibilité de poursuivre les procédures  prud’homales pour délit de marchandage.

Une victoire en demi-teinte pour la CGT HPE et la CNT qui pointent du doigt le « lâchage » de Sud nettoyage « qui a fait perdre deux mois aux grévistes », avec en toile de fond le conflit ouvert avec le syndicat propreté de la CGT rattaché de façon historique à la section « ports et docks ». La guerre est désormais ouvertement déclarée entre le  syndicat CGT « officiel » du monde la propreté -représentatif lors des élections professionnelles (42%) et revendiquant 3.500 adhérents en Ile-de-France- et le syndicat CGT des hôtels de prestiges et économiques, allié de la CNT lors des derniers conflits et revendiquant quant à lui quelque 1.000 adhérents en région parisienne.

Pour Claude Lévy, son responsable, qui met en avant les actions menées dans l’univers de la sous-traitance hôtelière et les avancées obtenues et dénonce au minimum la passivité voir la « corruption » de ses camarades de Ports et Docks en charge de la défense des salariés de la propreté, la rupture est consommée. La prochaine étape devrait être logiquement la désaffiliation de la CGT-HPE , sans pour autant calmer les ardeurs de son animateur qui souhaite, au sein de sa centrale ou dans une autre organisation, continuer à s’intéresser aux agents de propreté dans le secteur de l’hôtellerie mais pas uniquement. De son côté la CGT Propreté d’Ile-de-France rappelle sa légitimité, insiste sur les conflits qu’elle accompagne régulièrement contre des entreprises de propreté, et note que dans le cas de l’affaire Paris Habitat elle n’a pas été informée comme elle aurait été en droit de l’être pour accompagner les grévistes et tenter de trouver une sortie de crise…