82% des Français boudent les toilettes !
La dernière étude Tork conduite dans 11 pays sur l'utilisation des sanitaires hors-foyer (bureaux, écoles, restaurant, espaces publics...) est sans appel : plus de 8 Français sur 10 pointent leur manque de propreté et les difficultés d'accès.
L'image négative des toilettes publiques – au sens large- est associée pêle-mêle à l'absence de consommable, la présence de mauvaises odeurs, la vétusté ou encore le manque d'intimité et la difficulté d'accès.
Face à ce constat,la moitié des personnes interrogées avoue avoir déjà évité d’utiliser les toilettes d’un restaurant ou d’un lieu public, et 23 % d’entre elles ont même réduit leur consommation de nourriture ou de boissons pour ne pas avoir à s’y rendre. La question est devenue un enjeu de santé publique qui ne manque pas d'être rappelé, chaque année, à l'occasion de la « Journée mondiale des toilettes » (le 19 novembre 2025, cette année).
Pour prolonger cette étude et en élargir le spectre, Tork a organisé des tables rondes en Italie, en Espagne, et tout dernièrement à Paris, permettant à des élus, des experts, et et représentants d'usagers de prendre la parole pour mieux éclairer les « barrières invisibles » d'accès à l'hygiène.
Barrières invisibles à l'hygiène
Si des aménagements existent pour les handicaps visibles, notamment les personnes en fauteuil roulant, ils restent très insuffisants pour répondre à la diversité des conditions particulières des Français : enfants, femmes enceintes, personnes âgées, accidents ponctuels de la vie (bras cassé, béquilles…), allergies… « En réalité, précise l'étude, 93 % des personnes ayant un trouble physique ou cognitif ne sont pas en fauteuil, et leurs difficultés restent largement invisibles, donc ignorées. La moitié des personnes interrogées déclare rencontrer des obstacles à l’hygiène dans les toilettes publiques : qu’il s’agisse de préoccupations personnelles liées à la propreté ou de conditions spécifiques comme l’anxiété, les problèmes de peaux, l’hypersensibilité sensorielle ou encore la parurésie (difficulté à uriner dans un lieu public). Ces situations peuvent empêcher certains de se sentir à l’aise ou même de satisfaire des besoins élémentaires, faute d’installations adaptées. »
Les agents de propreté consultés
La nouveauté de l'étude réside dans le fait que les agents chargés de l'entretien de ces sanitaires hors-foyer ont également été consultés. Au-delà du manque de reconnaissance et de la mauvaise image dont ils jouissent, l'étude établit que « 1 agent sur 10 a déjà quitté son poste faute de matériel ou d’équipements adéquats pour assurer ses missions en toute sécurité. Les réponses font apparaître que :
• 57 % des difficultés du personnel de nettoyage sont liées à un manque d’outils, de fournitures ou d’équipements ;
• 36 % pointent le comportement irrespectueux des utilisateurs comme principal défi dans les sanitaires.
• De nombreux agents dénoncent le manque d’EPI (Equipement Protection Individuelle), malgré les risques sanitaires inhérents à leurs tâches.
• 92 % estiment que l’accessibilité physique universelle est une composante essentielle de leur environnement de travail.
